Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les tribulations de Béa et sa tribu
4 décembre 2008

c'était le temps où je n'étais que maman de jumeaux

Retour sur expérience : les humeurs d'une mère de jumeaux...


Mars 2001

Ils sont là, babillant devant leurs parents éberlués. Ils ont quelques jours. Antoine et Marie sont les deux plus belles crevettes du monde. Si on les pèse ensemble, c'est presque le poids d'un Gambas géant : 5kg 800. Ils sont les plus beaux bébés du monde parce que ce sont les nôtres, un point c'est tout. Avec l'œil embué d'une maman en extase (mais néanmoins exténuée) je devine déjà tout ce que nous allons partager ensemble. La suite ne manquera pas de me montrer que je ne me doute pas une seule seconde du tiers de nos aventures...


Septembre 2002

Antoine et Marie ont eu un an et demi hier. Il y a déjà tant de choses à raconter qu'il faudrait écrire un journal, un livre, un dictionnaire, une encyclopédie...

Ils sont les deux plus chouettes enfants de l'univers, comme les vôtres et comme tous les jumeaux, tous les enfants tout court. Mais, en plus : ce sont les miens (oui, je sais, je me répète) Bon d'accord, ce sont aussi ceux de leur papa. Le plus chouette des papas du monde. Bref, vous l'aurez compris : nous sommes zheureux...

Rapidement, je m'aperçois qu'un mot devient récurrent avec l'arrivée de jumeaux dans une famille. Lorsque l'on parle de nos enfants twins surgit toujours au bout d'un certain temps le mot : « mais »

Exemples vécus bien entendu :

  • -Oh, c'est super des jumeaux, mais... chez les autres c'est mieux (remarque la plus classique)

  • -Ahhhh, un garçon et une fille... mais alors ? Ce sont des vrais ou des faux jumeaux (ignorance courante)

  • -Des jumeaux, c'est merveilleux, mais alors quel boulot !!! Quelle horreur non ?

  • -Mais comment ça, vous travaillez ? Mais comment faîtes-vous ? (sous entendu : quelqu'un vous aide à la maison, on vous donne pleins de sous qui tombent du ciel, la Caf, la Mairie, la sécu... pourquoi pas le secours pop' ?)

  • -Mais comment ça, vous ne pouvez pas monter voir le pédiatre au premier étage avec votre poussette-landau-double ? (NB : il n'y a pas d'ascenseur)

Le nombre de « mais » dans le langage de la maman de jumeaux croît exponentiellement avec les temps qui passe et l progression de deux courbes de croissance à surveiller en même temps; Assez rapidement, on en vient à « Marie, je veux bien que tu joues avec tes jouets à toi, mais pas avec le fer à repasser de maman... ce n'est pas possible »

La version pour le jumeau numéro 2 (puisque désormais pour la sécu et l'état civil les jumeaux ont un numéro) est « Antoine il est vrai que je t'avais autorisé à utiliser la télécommande, mais cela ne voulait pas dire que tu avais le droit de la mettre en pièces et de grignoter les piles. » La télécommande depuis, a rendu l'âme, mais Antoine a survécu !


Il y a donc le « mais » et le « ce n'est pas possible » doublé du « tu n'as pas le droit »... Ça, c'est au début. Avec le temps, les dents qui poussent, la maman et le papa en viennent rapidement (question de survie psychique) au « non » tout court : comprenez, « point barre, c'est comme ça pas autrement, il n'y a rien à négocier... tout ça dans un seul mot magique et en plus très court)

Oui, c'est vrai, on avait tout lu, tout vu, tout su (la grossesse allongée nous en avait laissé le temps)sur l'autorité et l'importance de l'Explication du pourquoi du comment. On a admis que l'enfant comprenait. Le seul problème, c'est que les livres ne nous disent pas que les enfants ont compris que l'on avait compris... Là commence le jeu préféré des jumeaux : répétition écholalique et imitation miroir jusqu'à plus soif. Ils se marrent. Ils se regardent et ils se marrent. Alors, quoi faire ? Le mieux, peut-être : se marrer de concert...

Soyons honnêtes, on ne se ballonnent pas tous les jours..; MAIS alors, vraiment pas. Il y a même des jours où on se marre pas dut tout, mais alors pas du tout du tout....

je n'évoque pas ici les RGO, les matelas proclives, les médicaments qu'ils ne veulent pas avaler, les microbes qu'ils se filent, se refilent, se partagent, s'offrent -

Au début en fait, c'est la nuit que l'on n'a pas envie de rire...


Et puis les dents de lait tombées en partie, le langage bizarre qui entre dans la maison avec l'entrée au Cp, les prises de bec inter et intra jumeaux...


allez, ça c'est pour une prochaine fois !

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Je coulais dire SAINTE Machèle..........
B
depuis ce moment là il y a eu 3 déménagements en 8 ans ! bisous à toi saine Machèle
M
j'ai connu ces moments avec les titoune's et leurs parents, je regrette beaucoup cette époque trop vite passée, sniffff !!!!!
C
Hihihi, je connais le MAIS avec 5 enfants ça valse aussi...<br /> <br /> Chouette récit, à la Béa et j'adore!<br /> <br /> Bonne nuit!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les tribulations de Béa et sa tribu
  • Voici les récits de quelques brisures et moments forts, dans la ligne d'une vie bien lisse qui avait été rêvée. Lorsqu'apparut la lueur en clair obscur d'un Pierrot lunaire - réchauffé, guidé, aimé, par les jumeaux soleils
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité